Slovaquie : Le gouvernement abandonne son programme LGBT

par vanessa-78 Mer 3 Fév - 11:16

par Dominique le 3 février 2016

Le gouvernement socialiste de Slovaquie a abandonné son plan d’action national pour faire avancer le programme LGBT, selon l’ILGA (International Lesbian and Gay Association), financé par l’Union européenne. C’est une victoire pour l’Alliance pour la Famille (RZA), une coalition de l’église et d’organisations civiles hostiles à l’égalité des droits .

En effet, les prochaines élections législatives sont fixés pour le mois de mars et le gouvernement ne veut pas froisser son électorat .

Le Parlement slovaque a , en 2014, défini le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme dans la constitution .

Selon l’ILGA « Le gouvernement slovaque a abandonné son intention d’adopter un plan d’action national sur l’égalité LGBTI, déclarant que ce devrait être une question pour le prochain gouvernement. » l’ILGA se dit « très déçu et consterné » .

Les conservateurs slovaques avaient échoué dans leur tentative de renforcer l’interdiction constitutionnelle du mariage homosexuel, lors du référendum d’initiative populaire organisé samedi 7 février 2015.

Le scrutin avait été déclaré invalide en raison d’un taux de participation trop faible, selon des résultats portant sur 94 % des circonscriptions, communiqués par l’office national des statistiques (SUSR).Seulement 21 % des électeurs s’étaient rendus aux urnes, alors qu’il fallait 50 % de votes au minimum.

Ni mariage homosexuel ni unions civiles ne sont autorisés par la loi slovaque entre personnes de même sexe, pas plus que l’adoption par des couples homosexuels.

Mais les conservateurs d’Aliancia Pre Rodinu (l’Alliance pour la famille, une association très proche de la Manif pout tous ), à l’origine de ce référendum d’initiative populaire, voulaient cimenter ces interdictions par une consultation populaire et compliquer toute évolution législative
Les partisans des mariages gay et lesbien avaient eux invité les Slovaques à boycotter ce référendum, qu’ils jugeaient a priori inutile au vu des textes déjà en vigueur.

Source : infolgbt