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Tunisie : L’association SHAMS-Tunisie lance une campagne contre le test anal

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Message par vanessa-78 Sam 19 Sep - 11:14

À l’approche du procès d’un jeune homme soupçonné d’homosexualité, l’association Shams lance une campagne pour réclamer l’arrêt des tests anaux.

Même si officiellement il est possible de refuser un test anal, ordonné par la police judiciaire en vertu de l’article 230 du code pénal tunisien Cet article punit l’homosexualité de trois ans de prison. Dans les faits, c’est très difficile.

Comme le souligne l’association LGBT Shams, «les victimes “acceptent” souvent le test par peur de la torture, en raison de leur jeune âge ou par méconnaissance de leurs droits garantis par la Constitution, notamment par les articles 23 et 24».

Un étudiant de 22 ans est actuellement emprisonné et a dû subir l’un de ces tests afin de constater «s’il est habitué à avoir des relations sexuelles avec des hommes», dénonce Shams. Une audience est prévue dans quelques jours. L’association vient de lancer une campagne exigeant l’arrêt de cette pratique dégradante.

Pour Shams, ces «tests de la honte» sont «une pratique décadente d’espionnage de la vie privée des personnes». Un événement Facebook a été créé pour sensibiliser les internautes, et des visuels – en arabe et en français – sont proposés pour faire passer le message. L’association invite aussi les internautes à changer leurs photos de profil sur les réseaux sociaux pour marquer leur soutien aux personnes LGBT de Tunisie et appeler à la dépénalisation de l’homosexualité.
«Soumettre une personne à un examen anal est humiliant et dégradant du point de vue humain et contraire aux articles 23 et 24 de la constitution tunisienne ainsi qu’à la Convention contre la torture, ratifiée par la Tunisie», renchérit le juriste Wahid Ferchichi, président de l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles, interrogé par le Huffpost Tunisie. «Aucune disposition de la législation ne l’autorise mais le juge l’utilise comme un moyen de preuve pour faire appliquer l’article 230 du Code pénal, précise-t-il. Le consentement de l’accusé devrait être requis pour ce type d’examen mais dans les faits, le suspect est mis sous pression. Son refus est retenu contre lui comme une présomption de culpabilité. Or la loi stipule la présomption d’innocence, et non pas le contraire.»

«On peut qualifier ce genre d’examen médical comme un acte de torture selon sa définition en droit international. Tous ses éléments constitutifs sont là, en l’occurrence un acte intentionnel qui cause une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, infligé par un agent public», estime quant à elle Hend Khechine, membre de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), également citée par le Huffpost Tunisie.

vanessa-78

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Message par vanessa-78 Dim 4 Oct - 17:12

Une ONG tunisienne s'engage au grand jour pour la défense de l'homosexualité
Une association tunisienne de défense des homosexuels a tenu samedi sa première réunion publique, réclamant aux autorités la libération "immédiate" des personnes "détenues pour leur homosexualité" dont un étudiant récemment condamné à un an de prison.

Mis en ligne le 04/10/2015

L'association "Shams" (soleil en arabe) a également demandé l'abrogation de l'article 230 du code pénal, qui rend passible de trois ans d'emprisonnement la sodomie et le lesbianisme. Elle a tenu sa première réunion publique à La Marsa, une ville située dans la banlieue nord de Tunis, devant une audience clairsemée composée majoritairement de jeunes et de juristes.

L'ONG demande "le retrait de l'article 230 du code pénal (...) et la libération immédiate de toutes les (personnes) détenues en prison pour leur homosexualité", a déclaré son vice-président Hedi Sahly. "On a toujours reçu un non catégorique du ministre de la Justice, qui refuse de nous donner le nombre exact de prisonniers" détenus au nom de cet article en raison de leur homosexualité, a-t-il ajouté.

L'homosexualité "un tabou en Tunisie" (...) mais "après la révolution (en 2011), on doit pouvoir parler de tout (...) et arrêter d'emprisonner les gens pour leurs tendances sexuelles et respecter (leur) vie privée", a poursuivi Hedi Sahly.

Comme Shams, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) avait réclamé lundi l'annulation de la condamnation de l'étudiant condamné en septembre en Tunisie à un an de prison pour "actes homosexuels" et le retrait de l'article 230. "Si la Tunisie souhaite devenir un leader régional en matière de droits de l'Homme, elle devrait ouvrir la voie à la dépénalisation de l'homosexualité", avait déclaré le directeur-adjoint pour la région Moyen-Orient et Afrique du nord de HRW, Eric Goldstein.

Dans le cas de l'étudiant condamné à Sousse en septembre, HRW avait également dénoncé le recours à un examen anal, pratique qualifiée de "cruelle", "inhumaine" et "dégradante", contraire aux lois internationales et pouvant être assimilée à un acte de "torture" selon l'ONU.

Shams a récemment lancé une campagne sur internet contre ces "tests de la honte", jugeant "scandaleux" le recours à un examen anal.

(Source AFP)

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Message par vanessa-78 Lun 12 Oct - 11:37

Béji Caïd Essebsi désavoue son ministre de la Justice qui appelait à la dépénalisation de l’homosexualité Sad

Dans une interview accordée à la chaîne égyptienne CBC, le président Béji Caïd Essebsi a désavoué lundi 5 octobre le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aïssa, au sujet de la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie.

La journaliste égyptienne a interrogé le président de la République au sujet de la polémique et des propos du ministre de la Justice qui demande à ce que l’on modifie le texte de loi pénalisant l’homosexualité : « Ne pensez-vous pas que ceci est contraire à la religion et aux traditions ? Ceci vous rapproche davantage des Occidentaux ».

Béji Caïd Essebsi n’a pas du tout hésité en indiquant que les propos du ministre de la Justice n’engagent que sa personne et nullement l’Etat. « Ceci n’a pas eu lieu et n’aura pas lieu », a insisté le président de la République.

Les propos du président de la République ont trouvé immédiatement un écho favorable auprès des leaders d’opinion islamistes, notamment les radicaux parmi eux, qui précisent que ces propos sont partagés par 95% des Tunisiens, sans indiquer bien entendu d’où puisent-ils ce pourcentage.

Du côté de la gauche et chez les militants pour les libertés, en revanche, les propos présidentiels ont sonné comme un désaveu à toutes les promesses déjà faites en matière de respect de la Constitution et des libertés.

La nouvelle constitution, rappelons-le, protège pourtant (et théoriquement) le citoyen de ce type d’abus législatifs. Dans son article 6, elle garantit la liberté de conscience ; dans son article 23 elle protège la dignité de l’être humain ; dans son article 24, elle protège sa vie privée ; dans son article 31, elle protège sa liberté d’opinion…

Paradoxalement, le leader islamiste, Rached Ghannouchi, s'avère être plus progressiste que Béji Caïd Essebsi. En effet, M. Ghannouchi déclarait, dans une interview donnée en France, à propos de l'homosexualité : "La loi ne poursuit pas les gens dans leur vie privée… Ce qui se passe dans votre maison ne regarde personne, c’est votre choix et personne n’a le droit d’y entrer et de vous interdire ceci ou cela".

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Message par vanessa-78 Mer 11 Nov - 15:02

Libération conditionnelle du jeune homosexuel ayant subi un test anal


L’association Shams pour la dépénalisation de l'homosexualité en Tunisie a annoncé, aujourd’hui jeudi 5 novembre 2015, que le jeune homosexuel ayant subi l’examen anal et condamné à un an de prison ferme, a obtenu la liberté conditionnelle sous caution de 500 dinars.


Le jeune homme a été libéré provisoirement et son procès a été reporté au 8 décembre 2015. Il reste, toutefois, poursuivi en justice.
SOURCE BUSINESSNEWS

vanessa-78

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Message par tamina Mer 11 Nov - 18:50

Pfffffff c humiliant on te juge avant ton jugement ... Le Qatar voulait le faire aux touristes ... De pire en pire

tamina

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Message par vanessa-78 Ven 4 Déc - 15:07

L’association « Shams » pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, menacée de dissolution

Le gouvernement tunisien a adressé 376 avertissements à des associations « contraires à la loi » et à celles menant des « activités suspectes », a déclaré devant le parlement ce samedi 28 novembre, le Secrétaire général du gouvernement, Ahmed Zarrouk. Il a également indiqué que la Présidence du gouvernement avait présenté une demande, par le biais du chef du contentieux de l’Etat, pour réclamer la dissolution de l’Association Shams, qui défend les droits des LGBT+ tunisiens.
Shams - Pour la dépénalisation de l'homosexualité en TunisieSelon Ahmed Zarrouk, les statuts de l'association n’étant pas encore publié au JORT, le bihebdomadaire officiel édité par l'État tunisien dans lequel sont consignés tous les événements législatifs (lois et décrets), réglementaires (arrêtés), déclarations officielles et publications légales, Shams serait une association « qui dit défendre le droit des minorités sexuelles » tout en étant nénmoins « dépourvue de toute existence juridique ».
Des « allégations » dénoncées par l'association qui a immédiatement publié « la facture de paiement des frais », qui prouve effectivement le dépôt des statuts au Journal officiel de la République tunisienne. Mais, quand bien même...

Toujours en pleine séance plénière, concernant la Loi de finances 2016, le député Ennahdha, Abdellatif Mekki, pour qui l’homosexualité serait « un comportement individuel, dangereux pour la société », a également choisi d’intervenir sur la question, arguant que la Constitution prévoit que les enfants soient élevés dans le cadre des valeurs de l'islam :

« En tant qu’ex prisonnier je vous dis que ces personnes là étaient utilisées pour la torture psychologique des prisonniers » a-t-il expliqué, en parlant des homosexuels, qui constitueraient « un risque pour la stabilité familiale et sociale » : « la décadence des valeurs sont la cause de la baisse de bénédiction ».

Une intervention plutôt curieuse et plus agressive contre « les homosexuels » que contre les terroristes, comme le relève le militant tunisien Gilbert Naccache, ancien prisonnier politique, qui a publié ce dimanche un article intitulé : « Qui veut la peau de Shams ? »

Selon l'auteur, « Monsieur Abdellatif El Mekki, médecin, ancien prisonnier politique et ancien ministre de la santé, s’en est pris à l’association Shams et expliqué qu’on ne devait pas l’autoriser, en des termes que l’on a rarement entendus de sa bouche pour parler des salafistes et autres fanatiques terroristes. Bien, le plus grave danger pour notre société vient des homosexuels, n’est-ce pas ? Mais alors, pourquoi cette affirmation selon laquelle les homosexuels de la prison étaient utilisés pour torturer psychologiquement les prisonniers politiques, alors qu’il dit par la suite que ces prisonniers avaient été très corrects et que donc, il semblerait que la manœuvre des gardiens ait régulièrement échoué. A moins que le seul fait de cohabiter avec des homosexuels, si corrects soient-ils, ne soit considéré comme une torture psychologique ! Voilà qui devrait interpeller les psychiatres. Et on ne voit pas le rapport entre cette soit-disant torture, dans laquelle les homosexuels de la prison étaient aussi des victimes, avec l’autorisation d’une association de défense des homosexuels désireux de vivre normalement, dans le respect de leurs droits humains, juridiques et constitutionnels. Monsieur El Mekki n’est pas homosexuel. Dont acte. Mais pourquoi ne laisse-t-il pas les gens vivre ? »

Un « discours homophobe » et incitatif à la violence, que dénonce aussi Yamina Thabet, fondatrice de l'Association tunisienne de soutien des minorités :

« Ce ne sont donc ni les associations qui financent les terroristes, ni le laxisme avec les extrémistes qui expliqueraient le terrorisme mais une identité sexuelle... » poursuit Yamina Thabet. « La Tunisie ne cessera de s'enfoncer dans la haine de l'autre, dans le repli sur soi, dans une atmosphère de méfiance, se rassurant par le mythe de la société "homogène" à l'identité unique... et le parti islamiste a aujourd’hui passé un message clair, dénoncer les associations suspectes (de financer le terrorisme) se soldera par des attaques contre les associations, de lutte pour les libertés, choix conforté par le gouvernement qui appelle à la dissolution de l'association Shams par exemple. Ainsi, dans un état d'urgence, « le gouvernement s’intéressera à vous uniquement si vous vous faites sauter, et je ne parle pas de bombes (oui à moins qu'elles soient sexuelles ) ».

Le dirigeant islamiste et ancien ministre de la Santé avait déjà réclamé en mai dernier la dissolution de Shams, déclarant que « les homosexuels doivent être soignés sur le plan psychologique, social, sanitaire et éducatif, et sanctionnés comme le prévoit la loi, parce que ce comportement individuel est dangereux pour la société. Que dire quand il devient une activité organisée par une association, liée à un réseau international, lui-même lié à des réseaux dangereux de drogue, d’espionnage, etc. »

« Il n'y aura pas de paix sur cette planète tant que les droits de l'Homme seront violés en quelque partie du monde que ce soit », répond Shams - Pour la dépénalisation de l'homosexualité en Tunisie, qui appelle à un rassemblement le 10 décembre prochain à 11h devant le parlement TUNISIEN au BARDO.

« Profitons de nos derniers jours de liberté parce que c'est connu tous les pays arabes ou le gouvernement est incapable de relevé les vrais défis (le terrorisme et la pauvreté dans notre cas) la répression des homosexuels est la solution a tout les problèmes, Cette demande reflète l'incompétence d'un gouvernement, d'un pays qui se meurt. »

Source : stophomophobie

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Message par vanessa-78 Sam 19 Déc - 11:47

Après un crime fratricide, l'association LGBT "sans restrictions" appelle à la protection des minorités sexuelles
Vendredi 18 décembre 2015 à 18h44

Les restrictions semblent avoir le vent en poupe. Après la condamnation et le bannissement de six homosexuels de la ville de Kairouan, la ville du Fahs (Zaghouan) a été secoué par un crime fratricide. Un jeune homme de 24 a été tué par son frère parce que homosexuel.

Face à ce nouveau crime, l’association « Sans restrictions » a lancé une alerte face à ce qu’elle a qualifié d’escalade contre les minorités sexuelles.

Dans un communiqué diffusé vendredi, l’association « Sans restrictions », a fait porter aux autorités l’entière responsabilité des discriminations subies par les homosexuels.

Le président de l’association Rami Ayari, a déclaré que le jeune homme tué par son frère à Zaghouan, était homosexuel.

C’est la maman des deux hommes qui a découvert le corps de l’un de ses fils enterré chez elle.
Absente du domicile familial depuis un mois, la maman a senti une mauvaise odeur avant de découvrir le cadavre.
Rami Ayari a ajouté que le tueur avait demandé à son frère de cesser ces pratiques. Il a précisé que l’auteur du crime était ivre le jour du drame quand une dispute s’est déclenchée entre les deux frères. Poignardée à coups de couteau, la victime n’a pas survécu.

Ayari a tenu les autorités tunisiennes pour responsables de ce genre de crimes. Il a aussi appelé à l’annulation des lois qui portent atteinte à la liberté des minorités sexuelles et a demandé de mettre en place des lois qui les protègent.

L’association a accusé les autorités d’avoir alimenté la campagne de dénigrement les ciblant en autorisant une propagande poussant à la haine et à la violence.
« Sans restrictions » a condamné, avec vigueur, un « acte barbare » et a appelé le gouvernement à réagir en instaurant une loi protégeant les minorités sexuelles.
Aussi, l’association a-t-elle exhorté à mettre fin aux discriminations sur la base de l’orientation sexuelle.
SOURCE INFOLGBT

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Message par vanessa-78 Mar 5 Jan - 11:51

L’association Shams contrainte d’arrêter ses activités pro-LGBT

Shams, l’association tunisienne pour la dépénalisation de l’homosexualité, a reçu le 04/01/2016 une notification du gouvernement ordonnant la suspension de ses activités pour 30 jours.

Business News rapporte que: « Hedi Sahli, vice-président de Shams, a indiqué que le motif avancé pour cette suspension est le non-respect des principes de l’Etat de droit. Shams est ainsi sanctionnée sur la base de l’article 45 du décret, loi portant organisation des associations.»

Shams a annoncé la notification dans un post Facebook.

En décembre, Ahmed Zarrouk, secrétaire général du gouvernement, a demandé la dissolution de Shams, qui avait obtenu son permis d’activité le 18 mai.
L’association prône l’abrogation de l’article 230 du Code pénal, qui criminalise les relations homosexuelles.

Le 12 décembre, Shams avait appelé à une manifestation devant le parlement pour les droits des homosexuels, mais le rassemblement a été interdit par les autorités.

La manifestation était aussi pour riposter contre les déclarations d’Ahmed Zarrouk et du deputé Abdellatif Mekki, du parti politique islamiste Ennahdha, qui a dit que l’autorisation de cette association est « dangereuse » pour la « paix sociale » .

Le 28 septembre, le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aïssa a appelé à l’annulation de l’article 230 interdisant l’homosexualité. Mais le 20 octobre, Ben Aïssa a été démis de ses fonctions. Le porte-parole du gouvernement lui a reproché « une accumulation de déclarations qui manquaient de sérieux. »

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Tunisie : L’association SHAMS-Tunisie lance une campagne contre le test anal  Empty Tunis : Manifestation pour la dépénalisation de l'homosexualité

Message par vanessa-78 Sam 16 Jan - 12:21

Vendredi 15 janvier 2016

Des membres de l’association Shams, défendant les droits des homosexuels, ont manifesté, aujourd’hui à Tunis, pour appeler à dépénaliser l’homosexualité.

A l’occasion de la célébration du 5e anniversaire de la révolution du 14-Janvier, des activistes luttant contre l’homophobie et défendant les droits des homosexuels se sont rassemblés à l’Avenue Habib Bourguiba, au centre de la capitale, pour appeler à l’abrogation de l’article 230 du code pénal tunisien qui prévoit une peine allant jusqu’à de 3 ans de prison pour qui pratique la sodomie.

Les manifestants n’étaient pas nombreux mais ils y étaient quand même, malgré l’hostilité dont l’association Shams fait l’objet, ses activités ayant été récemment suspendues par une décision de justice.

«Nous étions moins d’une dizaine et on a failli se faire lyncher malgré la protection policière. Les « Dégage » n’ont pas arrêté. Mais le combat continue», a indiqué un membre de l’association.

Rappelons que 6 étudiants, actuellement en liberté provisoire, ont été, le 10 décembre dernier, condamné à 3 ans de prison et 5 ans de bannissement de la ville de Kairouan, pour homosexualité.

Plusieurs voix se sont élevées contre ce verdict le qualifiant d’anticonstitutionnel, car il porte atteinte à la liberté individuelle qui est garantie par la constitution tunisienne.

D’autres personnes, notamment des dirigeants politiques islamistes, ont approuvé le verdict, ajoutant que les homosexuels sont un danger pour le pays et doivent être sanctionnés.

SOURCE KAPITALIS

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Tunisie : L’association SHAMS-Tunisie lance une campagne contre le test anal  Empty Pour Shams, un délai; pour 2016, le ton se durcit

Message par vanessa-78 Mar 26 Jan - 22:34

Par Dominique le 24 janvier 2016

Shams, l’association tunisienne pour la dépénalisation de l’homosexualité, nous annonce sur sa page Facebook que:

Le procès de Shams a été renvoyé à l’audience du 26 janvier pour répliquer aux conclusions déposées par le chef du contentieux de l’État.
Shams avait reçu un avis le 4 janvier ordonnant la suspension de ses activités pour 30 jours. Le 9 janvier, Shams annoncait sur Facebook « qu’elle continuera ses activités normalement, vu que l’opposition qu’elle a formulé devant la justice sursoie à l’exécution de la décision de suspension » .

Hier, Shams publiait ce commentaire détaillé:La demande de Shams à ses amis sur Facebook: « Cher fans de Shams, changez vos photos de profils par le logo de la compagne pour la libération des 6 etudiants du foyer de Rakkada. »

Le ton se durcit autour des droits des minorités sexuelles en Tunisie. L’année 2016 commence aussi sombrement qu’a fini 2015. Le 4 janvier 2016, Shams, association pour la dépénalisation de l’homosexualité, s’est vu notifier une suspension de ses activités pour 30 jours. Un appel contre la décision a été déposé et Bayram Tounsi (ce n’est pas son vrai nom), l’un des membres fondateurs, compte bien se battre jusqu’au bout, lui qui ne veut pas fermer l’association.

« Je suis déçu car cette décision que vient de prendre l’État, qui est censé protéger les libertés individuelles et la liberté d’association », déclare-t-il. De son côté Badr Baabou, président de Damj, association tunisienne pour la justice et l’égalité, se dit lui aussi préoccupé par cette atteinte à la liberté d’association et d’expression : « La situation est très inquiétante, on pensait avancer, ce n’est pas le cas. »

En Tunisie, l’homosexualité est un crime passible de 3 ans de prison, selon l’article 230 du Code pénal. Cet article va à l’encontre de la Constitution, selon laquelle le respect de la vie privée et l’égalité des citoyens devant la loi sont garantis, tout comme l’intégrité physique et la dignité humaine. Or, pour étayer la suspicion d’homosexualité, un test anal est pratiqué, même s’il est considéré par l’ONU comme un acte de torture. L’article 230 du code pénal est donc inconstitutionnel et liberticide et les organisations de la société civile tentent de le faire abroger.

La suspension d’activité de l’association Shams alarme dans l’univers de la défense des droits LGBT, car elle est le résultat d’un long travail de sape à l’encontre de cette toute jeune association. Shams a reçu une autorisation d’activité en mai 2015, alors qu’une campagne de lutte contre l’homophobie avait lieu en Tunisie. Mais quelques jours à peine après son obtention, le mufti de la République prenait position publiquement, en jugeant l’homosexualité comme une « déviance aux valeurs, à l’éthique et à la nature humaine ». À la fin du mois de novembre, c’est un député du parti Ennadha Abdellatif Mekki, ancien ministre de la santé, qui avait déclaré, au sein de l’Assemblée, que l’autorisation donnée à cette association était « dangereuse pour la paix sociale ».

Les membres de l’association ont alors commencé à être menacés. Hédi Sahly, vice-président craignant pour sa vie, a quitté le pays. Le jeune homme était déçu : « On était là pendant la révolution. Le 9 janvier 2011, nous avons brandi le drapeau LGBT dans les manifs. Mais rapidement, les choses ont changé. Nous nous sommes crus libres, mais ce n’est pas le cas. »

Pour Bayram Tounsi, les menaces sont la suite logique des propos tenus par les hommes politiques. « Il y a eu un discours qui disait que sous Ben Ali, en prison, les homosexuels servaient pour torturer les prisonniers politiques. Un discours qui incite à la haine et qui remet en cause l’autorisation de notre association, car l’homosexualité serait “une dépravation de la nature, qui impacte les valeurs” et donc que c’est pour cela que les terroristes s’en prennent au pays. »

Badr Baabou revient sur les années de militantisme et explique que ces menaces ne sont pas les premières : « Il y en a toujours eu : des insultes, des appels téléphoniques anonymes, de la violence dans la rue…, mais le fait que le Ministère de l’intérieur ne se mobilise pas inquiète. » En effet, il existe une obligation légale pour les autorités de défendre les membres des associations. Le fait que Shams soit suspendue peut être vu comme une manière pour l’État de se défaire de son devoir.

Cette attaque contre la liberté d’association intervient après une décision judiciaire contestée à l’encontre de jeunes étudiants. Le 10 décembre 2015, le tribunal de Kairouan, ville conservatrice de l’intérieur du pays, condamnait six étudiants à une peine de trois ans de prison et trois ans de bannissement de leur ville. Début janvier, ils ont été remis en liberté sous caution, en attendant le procès en appel qui doit avoir lieu le 25 février.

Badr Baabou se disait inquiet de cette décision en double peine : « Si le jugement ne m’étonne pas, du fait du conservatisme de la ville et parce que des peines maximales de 3 ans ont déjà été prononcées dans le passé, ce qui me choque c’est cette mesure d’exil forcé. » Il y voyait une connotation religieuse qui le faisait s’interroger sur la réalité de l’État de droit.

Il a également craint un impact sur un autre procès en cours. Celui du jeune Marwan. À l’automne 2015, l’affaire de Marwan, un autre jeune étudiant, avait choqué l’opinion publique. Condamné à un an de prison ferme, en septembre, pour homosexualité, après avoir subi lui aussi un test anal, il avait bénéficié d’une mise en liberté provisoire avant que sa peine ne soit réduite en appel à 2 mois de prison et une amende de 300 dinars (environ 150 euros), le 17 décembre. Il écopait ainsi d’une sanction équivalente au temps qu’il avait déjà passé en détention et ne retournait pas en prison.

L’affaire avait fait grand bruit et une mobilisation internationale avait eu lieu, avec notamment une pétition réunissant plus de 82 000 signatures. Même si au départ, il avait été difficile de mobiliser les défenseurs des droits humains en Tunisie, qui « étaient dans un déni face à la pratique du test anal », se souvient Badr Baabou dont l’association a travaillé à médiatiser l’affaire.

source 76crimesfr.com

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Tunisie : L’association SHAMS-Tunisie lance une campagne contre le test anal  Empty Victoire : La justice tunisienne statue en faveur de l’Association ‪Shams‬ autorisée à poursuivre ses activités

Message par vanessa-78 Mer 24 Fév - 22:47

« Vive la justice, Shams peut désormais reprendre ses activités », annonce l'association, précisant que le tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’annulation de la suspension de ses activités.

La justice vient en effet de trancher ce mardi en faveur de l'ONG, contre laquelle le chargé du contentieux de l'Etat tunisien avait déposé plainte, en alléguant qu'en militant ouvertement pour les droits LGBT, Shams s'écartait de ses statuts.

Le 4 janvier dernier, l'association s’était en effet vue notifier la suspension de ses activités pendant 30 jours, « une procédure préalable à sa dissolution » selon son avocat. Une décision à laquelle Shams va pourtant s'opposer en dénonçant une « volonté politique d'entraver ses activités ». Ce que le Tribunal vient également de reconnaître.

Cette décision représente « une victoire des principes des droits de l'Homme et de la société civile sur les décisions arbitraires de l'Etat visant à la dissolution de notre association », s'est réjoui auprès de l'AFP le vice-président de Shams, Ahmed Ben Amor.

« Mais le combat contre l'homophobie est loin d'être achevé », poursuit Yadh Krendl, le président de l'association, dans un communiqué pour saluer le soutien de toutes celles et ceux qui les ont aidé à traverser cette période difficile. Shams élabore dores et déjà sa stratégie pour les prochaines étapes et souhaite étendre son maillage.

De son côté, le service de communication du gouvernement a indiqué que la direction générale des associations « attendait les attendus du jugement » pour décider d'une éventuelle suite.

Créée l'an dernier, Shams est la première association à défendre ouvertement les droits des homosexuels en Tunisie et a tenu sa première réunion publique à l'automne 2015.

L'ONG réclame l'abrogation de l'article 230 du Code pénal qui punit de trois ans de prison la sodomie et le lesbianisme, au titre duquel plusieurs jeunes Tunisiens ont déjà été condamnés après avoir notamment subi des tests anaux. Une initiative que le président Béji Caïd Essebsi continue de refuser, comme il l'a rappelé lors d’un entretien au début d’octobre sur une chaîne égyptienne : L’abrogation de l’article 230 « n’aura pas lieu, je refuse cela », avait-il dit avec force.

Des propos qui ont immédiatement trouvé un écho favorable auprès des leaders d’opinion islamistes, notamment les radicaux parmi eux, qui précisent que ces propos sont partagés par 95% des Tunisiens, sans indiquer bien entendu d’où puisent-ils ce pourcentage.

La nouvelle constitution Tunisienne protège pourtant (et théoriquement) le citoyen de ce type d’abus législatifs. Dans son article 6, elle garantit la liberté de conscience ; dans son article 23 elle protège la dignité de l’être humain ; dans son article 24, elle protège sa vie privée ; dans son article 31, elle protège sa liberté d’opinion…

source : stophomophobie

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